La Fille de Brooklyn - Guillaume Musso
L'avis de Cloclochette
Résumé :
Je me souviens très bien de cet instant. Nous étions face à la mer.
L’horizon scintillait. C’est là qu’Anna m’a demandé :
« Si j’avais commis le pire,
m’aimerais-tu malgré tout ? »
Vous auriez répondu quoi, vous ?
Anna était la femme de ma vie. Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l’aimerais quoi qu’elle ait pu faire.
Du moins, c’est ce que je croyais, mais elle a fouillé dans son sac d’une main fébrile, et m’a tendu une photo.
– C’est moi qui ai fait ça.
Abasourdi, j’ai contemplé son secret et j’ai su que nos vies venaient de basculer pour toujours.
Sous le choc, je me suis levé et je suis parti sans un mot. Lorsque je suis revenu, il était trop tard : Anna avait disparu.
Et depuis, je la cherche.
Intense et captivant, un cold case aussi addictif
qu’une grande série télé.
Intrigue diabolique, personnages uniques et attachants, suspense de tous les instants : avec La fille de Brooklyn, Guillaume Musso signe l’un de ses romans les plus ambitieux et les plus réussis.
« Un suspense insoutenable ! Attention, une fois le roman ouvert, vous ne le lâcherez plus jusqu’à savoir qui est vraiment cette fille de Brooklyn.
Nuits blanches en perspective…»
Marc Fernandez, Metronews
Informations :
Parution : 24 mars 2016
484 pages
Format : 154x224 mm
Prix : 21.90 euros
ISBN : 9782845638082
L'avis de Cloclochette :
Tout d’abord, je tiens à remercier du fond du cœur les Edition XO pour le partenariat que nous entretenons, vous nous laisser découvrir vos univers livresque qui sont je dois dire, impressionnants et passionnants.
J’ai demandé ce livre de guillaume Musso sur un coup de tête, sachant très bien que je n’ai pas aimé les autres.
Et celui-ci, j’ai vraiment adoré, surkiffé même come peuvent le dire les jeunes. C’est vraiment le meilleur roman qu’il a écrit. Du policier à l’état pur comme je les aime.
Vous allez plonger dans le monde de Raphaël, Anna, Marc, Théo, Claire et ne nombreux autres personnages qui ont tous un intérêt pour l’histoire.
Nous retrouvons Musso avec une écriture que je ne lui connaissais pas et sincèrement, s’il reste dans ce registre littéraire, avec cette nouvelle plume que j’ai trouvé plus fluide que dans ses autres romans, il risque de devenir l’un de mes auteurs préférés.
Ce livre est plein de suspens et je vais faire mon possible pour ne pas vous spoiler.
Raphaël et Anna sont prêt à se marier, ils sont en voyage, en tête à tête tous les deux pour se retrouver.
Raphaël est un grand auteur connu de tous, mais il n’a pas écrit depuis trois ans, car un grand évènement a marqué sa vie, la naissance de son fils Théo. Un petit bébé trop mignon qui va vous faire craquer au fil des pages de ce roman. Malheureusement, la mère de Théo a abandonné Raphaël et leur fils et le père est seul à s’occuper de son enfant.
Anna est une jeune femme qui vient de terminer ses études en hôpital. Elle a un gros passé douloureux et elle ne veut pas en parler à Raphaël.
Enfin, elle ne voulait pas. Lors de ce voyage Raphaël va tout faire pour qu’Anna lui dévoile ses secrets. Et celle-ci va le faire.
Elle va montrer une photo à Raphaël, en lui disant : « C’est moi qui ai fait ça ». Raphaël sera pris de terreur et ne sachant pas comment réagir, il va fuir.
Mais en réfléchissant, il se dit qu’il aime Anna et qu’ils doivent tout surmonter ensemble. Même le plus terrible. Alors qu’il rentre chercher Anna, celle-ci a disparu.
Nous allons apprendre qu’elle a été kidnappée. Raphaël, à l’aide de son ami Marc, retraité de la police, va tout faire pour sauver Anna.
Mais il n’est pas au bout de ses surprises, il va apprendre des choses qu’il n’aurait jamais soupçonnées. C’est dans cette partie de l’histoire que tous les personnages sont importants. Toute l’histoire est vraiment importante.
En tant que lecteur vous n’aurez qu’une envie en tête, connaître la suite. Savoir ce qui va se passer, le suspens va vous envahir, le monde de Musso va vous envahir et c’est avec plaisir que vous aller le laisser faire.
Dans ce texte, vous allez ressentir de l’amour, de la haine, de l’impatience, de la peur voir même de la terreur, vous lecteurs, vous allez vous inquiéter et ne pas savoir quoi faire d’autre que lire.
C’est un vrai roman policier que Guillaume Musso nous a fait là, dans l’enchainement des évènements, j’ai pu comparer son écriture, avec celle de Kathy Reichs. J’ai vu des ressemblances et ça m’a beaucoup plu.
Cette histoire aurait tout à fait pu être vraie et c’est ce qui nous plonge encore plus dedans, des histoires de kidnapping d’enfants, de meurtres, des enfants qui ne connaissent pas leurs parents, des disputes entre parents et enfants…
Et j’ai vraiment été très agréablement surprise par la fin de cette histoire. J’ai vraiment vraiment adoré.
Cette fin est triste et bouleversante, on voit les effets que peut avoir le kidnapping d’un enfant, sur tout son entourage.
Vous allez donner un sens à la fille de Brooklyn et vous allez voir que ce livre porte très bien son nom.
Je vous conseille vraiment cette lecture qui m’a passionnée du début à la fin. On ne s’ennui jamais, dès le début on est happés dans cette univers bouleversant.
Tout dans ce livre est vraiment comme dans une vraie enquête policière. Quand il utilise le pinceau pour trouver des empruntes, j’ai déjà fait cela en vrai, en cours de SI et je me suis revue le faire grâce à Musso.
Par coïncidence, certaines dates de ce livre et certains lieux me sont connue et ça m’a fait sourire.
De temps en temps, nous nous retrouvons dans la tête de personnages clés de l’histoire et c’est vraiment une touche dynamique dans cette histoire. J’ai beaucoup aimé ça.
On retrouve même une page wikipedia sur un personnage politique de l’histoire. Et je ne pensais pas dans ma vie, lire une page wikipedia en entier, mais voilà, c’est fait : )
Venez vite découvrir ce livre qui va vous éblouir comme il l’a fait sur moi.
Ma note : 9.5/10
Extraits :
« Chaque vie connaît un jour ce type de séisme : ce moment où les sentiments deviennent des allumettes craquées au milieu d’une forêt desséchée. Le prélude à un incendie capable de ravager toutes nos fondations et de nous entrainer vers l’abîme. Ou la renaissance. »
<< Entre ces quatre murs glacés, je ne vois jamais le jour. Ici, la nuit est partout. Je plie, mais ne romps pas. Et je me dis que ce corps décharné et brûlé de plaques rouges n'est pas le mien. Je ne suis pas cette morte vivante au teint hideux de porcelaine. Je en suis pas ce cadavre de faïence entre linceul et cercueil.
Je suis cette fille solaire qui court dans le sable tiède de Palombaggia. Je suis le vent qui fait claquer les voiles d'un bateau en partance. La mer infinie de nuages qui donne le vertige derrière le vertige.
Je suis le feu de joie qui brûle à la Saint Jean. Les galets d'Etretat qui roulent sur la plage. Une lanterne vénitienne résistant aux tempêtes.
Je suis une comète qui embrase le ciel. Une feuille d'or que les rafales emportent. Un refrain entraînant fredonné par la foule.
Je suis les alizés qui caressent les eaux. Les vents chauds qui balaient les dunes. Une bouteille à la mer perdue dans l'Atlantique.
Je suis l'odeur de la vanille des vacances à la mer et l'effluve entêtant de la terre mouillée.
Je suis le battements d'ailes du Bleu-nacré d'Espagne.
Le feu follet fugace qui court sur les marais.
La poussière d'une étoile blanche et trop tôt tombée. >>
Interview de l'auteur :
Dans ce nouveau roman, tout commence par une simple dispute conjugale, un soir d’été. Un fiancé qui insiste pour tout connaître du passé de la femme qu’il aime, et leur viebascule. Comment cette idée vous est-elle venue ?
Depuis quelques années, le suspense et l’enquête sont de plus en plus présents dans mes histoires. Pour La fille de Brooklyn, j’ai continué à explorer cette voie. Parce que cela me fascine, je m’étais fixé comme contrainte de partir d’un épisode en apparence anodin (en l’occurrence une simple dis- pute au sein d’un couple) et de voir comment celui-ci pouvait, par une réaction en chaîne, faire sortir de ses rails la vie de mes personnages, et celle de nombreuses autres personnes, en France comme aux États-Unis. C’est le principe de l’effet papillon, cette petite cause qui peut entraîner des effets imprévisibles et dévastateurs…
J’ai toujours pour habitude d’écrire le roman que j’aimerais lire. J’aime particulièrement ce moment où l’on reprend son livre après une journée active, avec gourmandise et impatience. Aussi, dès le départ, j’ai voulu mettre l’intensité du récit au premier plan, en la conjuguant à des personnages complexes et à une intrigue suffisamment dense et charpentée pour se déployer, avec suspense, sur cinq cents pages.
Au vu de sa construction, il va être délicat de parler de ce roman sans trop en dévoiler ! Mais que pouvez-vous nous dire de cette mystérieuse « fille de Brooklyn » qui lui donne son titre ?
La fille de Brooklyn, c’est la femme qui hante le roman sans être physiquement présente, puisqu’elle a disparu. Les investigations de mon héros, Raphaël, pour retrouver celle qu’il aime, l’entraînent dans une cascade de découvertes, de rencontres et de témoignages, parfois complémentaires, parfois contradictoires qui, à la manière d’un kaléidoscope, vont dessiner un portrait fragmenté de cette femme mystérieuse. En fin de compte, le roman est entièrement construit autour de la présence/absence de mon héroïne : au détour de souvenirs et de flash-back, tout le monde parle d’elle, tout le monde la cherche, mais personne ne sait qui elle est vraiment. Et celui qui la connaît le mieux, parce qu’il a toutes les cartes en main, c’est le lecteur. Enfin, c’est ce qu’il croit ! Je pense que ce côté incantatoire, fantomatique et ambigu de mon héroïne donne à mon roman sa singularité.
Dans une ambiance plus thriller que jamais, La fille de Brooklyn entrelace un tempo très serré – le livre se déroule sur trois jours – et une plongée dix ans en arrière. Une partie de l’enquête est liée à des événements du passé qui n’ont jamais trouvé de résolution. C’est la première fois que vous vous essayez au cold case ?
Oui, au début de l’écriture du roman, je pensais sans cesse à la phrase de Françoise Sagan : « Je me demande ce que le passé nous réserve. » C’était vraiment très stimulant de bâtir l’architecture de cette enquête qui rappelle le principe des poupées russes : chaque mystère résolu donne accès à une énigme plus vaste, et seule la dernière, dont on ne soupçonne rien à l’ori- gine, révélera ce qu’est devenue la fiancée de Raphaël.
Du point de vue de l’écriture, la gageure est de réussir à tenir ensemble tous les fils jusqu’à la dernière page en jouant sur la narration. Si une bonne partie du récit est racontée à la première personne, ce sont les changements de focalisation qui ont été les plus passionnants à écrire, car ils éclairent le roman d’une lumière nouvelle en confrontant les faits à la réalité et en révé- lant la véritable nature de certains personnages.
Le roman tourne autour d’un duo, un romancier et un flic, qui mènent une enquête conjointe, chacun portant sur les faits un regard bien différent. Pouvez-vous nous parlerd’eux ? Et pourquoi avoir choisi d’allier ces deux expériences ?
Il s’agit de deux hommes seuls qui cheminent à la recherche de leur part manquante.
Raphaël, le narrateur, est un romancier qui n’écrit plus depuis qu’il élève seul son fils de deux ans. Lorsque sa fiancée disparaît, il se lance à sa recherche et sollicite l’aide de son voisin, Marc Caradec, une ancienne gloire de la brigade de répression du banditisme. Un peu à la manière d’un buddy movie, leur duo va se révéler complémentaire : Caradec enquête avec la rigueur et les méthodes parfois énergiques du flic, tandis que Raphaël uti- lise sa sensibilité et son approche de romancier pour appréhender l’enquête comme s’il s’agissait d’une fiction, et les différents suspects comme des personnages de roman.
Mais même si mes enquêteurs sont des hommes, le cœur de mon intrigue gravite autour de figures féminines : une jeune fille qui refuse d’être une victime, une journaliste d’investigation mue par l’éthique et l’empathie, deux sœurs qui ont chassé les hommes de leur vie, une femme politique qui sait bien que toute lutte engendre son lot de victimes collatérales… Des femmes déterminées, éprises de liberté qui, à bien des égards, sont plus solides que mes deux héros.
Les très jolis moments que Raphaël passe à regarder son fils avec un mélange d’amour absolu et d’exaspération sont une respiration dans l’enquête. On ne peut pas s’empêcherde se demander si vous aussi, comme votre héros romancier, vous avez eu la sensation que la paternité pourrait vous éloigner de l’écriture ?
La naissance de mon fils a eu un effet ambivalent sur mon écriture. Elle m’a laissé moins de temps pour la création, mais elle m’a aussi apporté son lot de joies et d’inquiétudes et de responsabilités nouvelles. Et m’a donc apporté de nouveaux matériaux pour écrire mes romans ! Parce qu’elle renvoie à l’identité, aux racines et à la structuration de la personnalité, la paternité est sans doute le thème essentiel de La fille de Brooklyn. Tous les personnages de ce roman ont un rapport différent à la paternité : tantôt heureuse, tourmentée, foudroyée ou bien niée. Et comme le dit Raphaël, mon héros, « Toutes les vérités du monde prennent toujours racine sur les terres de l’enfance. »
Vos lecteurs ont maintenant l’habitude des thèmes de réflexion qui sous- tendent vos romans. Dans La fille de Brooklyn on en trouve plusieurs. D’abord un questionnement sur le secret comme élément constitutif de notre identité. Puis sur la frontière, parfois mince, entre l’innocence et la culpabilité, entre la vérité et le mensonge, entre les faits rapportés par les médias et la réalité.
La révélation de secrets restés dans l’ombre est en effet constitutive du cold case. J’ai souvent cité la phrase de Soljenitsyne à laquelle je crois et qui reste plus que jamais actuelle : « Notre liberté se bâtit sur ce qu’autrui ignore de nos existences. » J’imagine que si l’on a des choses graves à se reprocher, rien n’est plus angoissant que de voir ressurgir des éléments d’un passé que l’on croyait définitivement enterré. Mais ce qui m’intéressait aussi, c’était d’analyser la dimension résiliente ou rédemptrice de l’aveu. C’est un thème qui me passionne et que j’avais déjà abordé dans L’Appel de l’ange : ce moment dans l’existence où l’on ne peut pas faire autrement que de se confronter à celui que l’on est vraiment, seule condition pour se projeter dans l’avenir de manière moins tourmentée.
Il y a ensuite une réflexion sur le doute qui peut s’emparer de chacun d’entre nous quant à la véritable nature de son conjoint…
De Daphné du Maurier à Gillian Flynn, c’est un grand classique de la littérature de suspense, car le mensonge, la manipulation et les apparences trompeuses au sein du couple sont des thèmes qui parlent à tout le monde et vont se nicher au cœur même de l’intimité amoureuse.
C’est aussi un thème fréquent que l’on retrouve dans certains très bons films « de genre » que j’ai découverts dans mon adolescence : La Main sur le berceau, Fenêtre sur Pacifique, Mélodie pour un meurtre, JF partagerait appartement, À double tranchant…
Ce que j’apprécie le plus dans les thrillers, ce n’est pas tant l’action, même si elle imprime le rythme, que la psychologie. Dans mes histoires, les grands bouleversements sont avant tout des bouleversements d’ordre intime, ancrés dans les rouages des motivations des personnages, de leurs peurs, de leurs espoirs secrets. J’aime lorsque le doute contamine aussi bien les lecteurs que les personnages. Ceux qui traversent La fille de Brooklyn ne sont pas mono- lithiques. Ils évoluent avec leurs failles, leurs doutes, leurs regrets et leurs remords. Ce ne sont pas des héros au sens strict, mais plutôt des femmes et des hommes ordinaires qui font du mieux qu’ils peuvent avec les règles du jeu imposées par leur vie. Une phrase de Dennis Lehane illustre parfaitement ce propos : « Vous voyez toujours le pire chez les meilleurs des hommes, et le meilleur même chez les pires. »
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Date de dernière mise à jour : 28/06/2016
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